Créer un Cabinet de Conseil : le Guide pour Devenir Consultant
Vous avez envie de devenir consultant indépendant et de créer votre propre cabinet de conseil ? Vous avez une expertise reconnue dans votre domaine et vous souhaitez la partager avec des clients qui ont besoin de vos conseils ? Vous êtes au bon endroit !
Dans cet article, nous allons vous guider pas à pas pour créer un cabinet de conseil depuis la définition de votre offre de services jusqu’au lancement de votre activité.
Nous allons également vous donner des conseils pratiques pour choisir le statut juridique de votre cabinet, réaliser votre business plan, effectuer les formalités administratives et gérer votre carrière de consultant (pour enfin pour mettre « CEO » et « Dirigeant » sur votre profil Linkedin 😀).
Créer un cabinet de conseil est un projet ambitieux et passionnant, qui vous permettra d’exercer une activité à forte valeur ajoutée à travers laquelle vous pourrez vous accomplir en mettant en pratique votre expertise et savoir-faire avec un spectre de missions souvent variées et surtout réalisées en autonomie.
Avec, par rapport à un emploi salarié évidemment, l’adrénaline de pouvoir développer votre business et votre chiffre d’affaires (donc votre rémunération).
Mais créer un cabinet conseil est aussi un projet qui demande de la rigueur, de la méthode et de la préparation sans quoi vous tomberez de haut, la concurrence étant féroce.
C’est pourquoi nous vous proposons ce guide complet pour vous accompagner dans la création de votre cabinet de conseil.
Comprendre le rôle de consultant (et des cabinets conseil)
Avant de créer votre cabinet de conseil, il est essentiel de comprendre le rôle de consultant.
- Qu’est-ce qu’un consultant ?
- Quels sont les différents types de consultants ?
- Quelles sont les compétences clés pour être un bon consultant ?
Nous allons répondre à ces questions dans cette section.
Les différents types de consultants
Un consultant est un expert d’un domaine qui apporte des solutions sur mesure à des problèmes complexes et spécifiques rencontrés par des organisations telles que des entreprises ou des administrations.
Il intervient chez des clients, à qui il facture son travail à la journée.
Il peut travailler en tant que salarié dans un cabinet de conseil ou en freelance.
Il existe plusieurs types d’activité dans le domaine du conseil, comme :
- Le conseil en stratégie
- Le conseil en organisation
- Le conseil en systèmes d’information
- Le conseil en ressources humaines
- Le conseil en marketing
- Le conseil en gestion
- Le conseil en communication
- Le conseil en ingénierie
- Ou le conseil en innovation.
Chaque type de consultant a sa propre expertise, sa propre méthodologie et son propre marché.
Certains consultants vont travailler « in house » au sein même de l’entreprise pour réaliser leurs prestations tandis que d’autres vont opérer à distance depuis leur bureau (ou leur canapé). Certains cabinets seront spécialisés dans l’aspect stratégique et d’autres dans l’opérationnel…
Vous pourrez choisir en fonction des attentes de vos clients de mettre les mains dans le cambouis ou bien au contraire d’être dans une posture d’accompagnement, de coaching ou même de formation.
Exemple : personnellement, je ne travaille qu’à distance avec des prospects qui me contactent directement grâce à ma présence en ligne. Mais dans certains secteurs d’activité, les décideurs veulent vous savoir à proximité pour pouvoir signer un contrat avec vous.
Il est donc important de choisir le type de conseil qui correspond le mieux à votre profil, à vos compétences et à vos aspirations. Sans rester déconnecté de la demande du marché.
Les compétences clés pour être un bon consultant
Pour être un bon consultant, il ne suffit pas d’avoir une expertise dans son domaine.
Il faut également développer des compétences transversales qui vous permettront de mener à bien vos missions. Parmi ces compétences, on peut citer :
- L’écoute active : pour comprendre les besoins et les attentes de vos clients, reformuler leurs demandes et valider votre compréhension.
- La capacité d’analyse et de synthèse : pour étudier la situation existante, identifier les problèmes, proposer des solutions adaptées et les présenter de manière claire et efficace.
- La pédagogie : pour faire accepter vos propositions, expliquer les bénéfices attendus, former et accompagner les acteurs du changement.
- La gestion de projet : pour planifier, organiser, piloter et évaluer vos missions, en respectant les délais, le budget et la qualité.
- Le management des personnalités : pour créer une relation de confiance avec vos clients, gérer les résistances, mobiliser les équipes et les faire adhérer à votre vision.
Ces compétences sont essentielles pour réussir dans le métier du conseil. Elles vous permettront de vous différencier, de fidéliser vos clients et de développer votre réputation.
Evidemment, il est toujours possible de créer un cabinet de conseil informatique avec une floppée d’ingénieurs et de nerds nuls en management mais au sommet dans leur expertise. Pas de soucis avec cela si vos clients sont OK.
L’étude de marché pour un cabinet de conseil
Après avoir compris le rôle de consultant, vous allez devoir réaliser une étude de marché pour valider la faisabilité et le potentiel de votre projet de création de cabinet de conseil.
Cette étape consiste à analyser la concurrence, identifier les opportunités de marché et définir votre proposition de valeur unique.
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : une étude de marché a de fortes chances d’être très éloignée de la vérité du terrain (et des clients) mais permet d’avoir une vision « raisonnable et réaliste » de votre capacité à vous faire une place face à vos concurrents. Il est évident qu’il ne sert à rien de passer plus de 2 semaines sur une étude de marché si vous vous lancez à 1 ou 2 dans votre cabinet.
Vous apprendrez beaucoup en faisant et l’étude de marché ne doit pas être une excuse ou un paravent pour retarder la prospection (et donc le face à face avec votre clientèle) #syndromedelimposteur.
Analyser la concurrence
L’analyse de la concurrence vous permet de connaître les forces et les faiblesses de vos concurrents directs et indirects, ainsi que leurs stratégies et leurs facteurs clés de succès.
Vous pouvez utiliser différents outils pour réaliser cette analyse comme le mapping concurrentiel, la matrice SWOT ou le benchmarking.
L’objectif est de déterminer votre positionnement par rapport à la concurrence et de trouver des axes de différenciation.
Identifier les opportunités de marché dans votre niche conseil
Identifier les opportunités de marché consiste à étudier la demande et l’offre de conseil dans votre secteur d’activité et votre zone géographique.
Vous devez collecter des données récentes sur la taille, la croissance, la structure et les tendances du marché du conseil.
Vous devez également interroger vos clients potentiels pour connaître leurs besoins, leurs attentes, leurs motivations et leurs freins à recourir à vos services de conseil.
L’objectif est de détecter des niches, des segments ou des besoins non satisfaits sur lesquels vous pouvez vous positionner.
Définir sa proposition de valeur unique
Définir sa proposition de valeur unique consiste à exprimer de manière claire et concise ce que vous apportez à vos clients, en quoi vous êtes différent de vos concurrents et pourquoi ils devraient vous choisir.
Votre proposition de valeur doit répondre aux questions suivantes :
- Quel est le problème que vous résolvez ?
- Quelle est la solution que vous proposez ?
- Quels sont les bénéfices que vous offrez ?
- Quels sont les preuves ou arguments qui soutiennent votre offre ?
L’objectif est de créer un message percutant et persuasif qui capte l’attention et l’intérêt de vos clients potentiels. Sans proposition de valeur, vous restez un couteau suisse qui « peut tout faire » mais sans être le meilleur pour répondre au besoin et à la problématique de votre client.
Consultez le guide pour lancer un cabinet de conseil
Consultez le guide pour lancer un cabinet de consultant
La conception d’un business plan pour un cabinet de conseil
Après avoir réalisé une étude de marché pour votre cabinet de conseil, il faut concevoir un business plan pour présenter votre projet à des partenaires financiers potentiels, tels que des banques ou des investisseurs.
Le business plan est un document qui contient les éléments clés de votre stratégie, de votre offre, de votre marché, de votre organisation et de votre rentabilité. Il doit être clair, cohérent et convaincant.
Même remarque : sauf si vous souhaitez lever des fonds avec des investisseurs, votre business plan va probablement varier grandement entre la théorie et la réalité. Il vous sert surtout à « poser des chiffres » et vérifier que vos pricing sont cohérents avec vos ambitions. Sans quoi vous resterez des années à ramer coincé dans la « roue du hamster » dans l’attente de dégager suffisamment pour recruter ou vous décharger.
Les éléments clés d’un business plan de consultant
Un business plan de consultant doit comporter les parties suivantes :
- Un résumé opérationnel (ou executive summary) qui synthétise les points forts de votre projet, votre proposition de valeur, vos objectifs, vos besoins financiers et vos atouts concurrentiels.
- Une présentation de l’entreprise qui décrit la forme juridique, la localisation, les dirigeants, le concept et la clientèle cible de votre cabinet de conseil.
- Une description du service qui détaille le type de conseil que vous proposez, les domaines d’expertise, les méthodes, les outils, les livrables et les tarifs.
- Une étude de marché qui analyse la demande, l’offre, la concurrence, les opportunités et les menaces de votre secteur d’activité et de votre zone géographique.
- Une stratégie commerciale et marketing qui définit votre positionnement, votre segmentation, votre ciblage, votre différenciation, votre politique de prix, de distribution, de communication et de fidélisation.
- Une présentation de l’organisation qui expose la structure, les ressources humaines, les partenaires, les fournisseurs, les processus et les normes de qualité de votre cabinet de conseil.
- Un plan financier qui présente les prévisions de chiffre d’affaires, de charges, de résultat, de trésorerie, de rentabilité et de financement de votre projet sur trois à cinq ans.
La budgétisation et les prévisions financières
La budgétisation et les prévisions financières sont des étapes essentielles pour évaluer la viabilité et le potentiel de votre projet de cabinet de conseil.
Elles consistent à estimer les revenus et les dépenses futurs, puis à contrôler les performances réelles par rapport à ces objectifs afin de procéder aux ajustements nécessaires .
La budgétisation permet de définir les objectifs financiers de votre entreprise, généralement pour l’année en cours.
Elle couvre des éléments tels que les recettes, les dépenses, la trésorerie potentielle et la réduction des dettes.
La budgétisation vous aide à allouer efficacement les ressources, à contrôler les coûts, à éviter les dépassements de budget et à préparer les dépenses imprévues.
Les prévisions financières permettent de projeter les tendances futures de votre activité, en fonction des données historiques et des conditions actuelles du marché.
Elles couvrent des éléments tels que le chiffre d’affaires, le résultat, le bilan, le flux de trésorerie et le besoin en fonds de roulement.
Les prévisions financières vous aident à anticiper les opportunités et les risques, à ajuster votre stratégie, à optimiser votre rentabilité et à attirer des investisseurs.
Pour réaliser la budgétisation et les prévisions financières de votre cabinet de conseil, vous pouvez utiliser des outils tels que des tableaux de bord, des feuilles de calcul, des logiciels ou des modèles de business plan.
Le choix du statut juridique pour votre cabinet de conseil
Une fois votre business plan élaboré, vous devez choisir le statut juridique de votre cabinet de conseil.
Ce choix aura des conséquences sur votre responsabilité, votre fiscalité, votre régime social et votre organisation.
Il existe plusieurs statuts juridiques possibles pour exercer une activité de conseil, que vous soyez seul ou à plusieurs.
Nous allons vous présenter les principaux statuts et leurs avantages et inconvénients.
Les différents statuts juridiques possibles
Si vous créez votre cabinet de conseil seul, vous avez le choix entre trois statuts juridiques :
- L’entreprise individuelle (EI) : vous exercez votre activité en nom propre, sans créer de personnalité juridique distincte. Vous êtes le seul maître à bord, mais vous êtes responsable sur l’ensemble de votre patrimoine personnel.
- L’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) : vous exercez votre activité en nom propre, mais vous affectez un patrimoine professionnel à votre activité. Vous limitez ainsi votre responsabilité aux biens affectés, sauf en cas de faute grave.
- La société unipersonnelle : vous créez une société avec une personnalité juridique distincte, qui peut être une EURL (SARL à un seul associé) ou une SASU (SAS à un seul associé). Vous êtes le seul associé et le seul dirigeant, mais vous bénéficiez d’une responsabilité limitée au montant de vos apports.
Si vous créez votre cabinet de conseil à plusieurs, vous avez le choix entre plusieurs statuts juridiques :
- La société à responsabilité limitée (SARL) : vous créez une société avec une personnalité juridique distincte, qui peut compter de 2 à 100 associés. Vous bénéficiez d’une responsabilité limitée au montant de vos apports, mais vous êtes soumis à des règles de fonctionnement assez rigides.
- La société par actions simplifiée (SAS) : vous créez une société avec une personnalité juridique distincte, qui peut compter au moins 2 associés. Vous bénéficiez d’une responsabilité limitée au montant de vos apports, et vous disposez d’une grande liberté dans l’organisation de la société.
- La société anonyme (SA) : vous créez une société avec une personnalité juridique distincte, qui peut compter au moins 2 associés (7 si la société est cotée en bourse). Vous bénéficiez d’une responsabilité limitée au montant de vos apports, mais vous devez respecter des règles de fonctionnement strictes et un capital social minimum de 37 000 €.
- La société en nom collectif (SNC) : vous créez une société avec une personnalité juridique distincte, qui peut compter au moins 2 associés. Vous n’avez pas de capital social minimum, mais vous êtes responsables solidairement et indéfiniment des dettes de la société sur l’ensemble de vos biens personnels.
La comparaison des avantages et inconvénients entre statuts pour un cabinet conseil
Pour comparer les avantages et inconvénients des différents statuts juridiques, vous devez prendre en compte plusieurs critères :
- La responsabilité : elle peut être illimitée (EI, SNC), limitée à un patrimoine affecté (EIRL) ou limitée au montant des apports (EURL, SARL, SASU, SAS, SA).
- La fiscalité : elle peut être basée sur l’impôt sur le revenu (IR) ou sur l’impôt sur les sociétés (IS). Certains statuts offrent une option pour l’un ou l’autre régime (EIRL, EURL, SASU, SARL, SAS).
- Le régime social : il peut être celui des travailleurs non salariés (TNS) ou celui des assimilés salariés. Les TNS cotisent au régime des indépendants, tandis que les assimilés salariés cotisent au régime général de la sécurité sociale.
- L’organisation : elle peut être plus ou moins souple, selon le degré de liberté laissé aux associés et au dirigeant. Certains statuts imposent des règles de fonctionnement précises (SARL, SA), tandis que d’autres laissent une grande marge de manoeuvre (SAS).
Voici un tableau récapitulatif des avantages et inconvénients des principaux statuts juridiques pour un cabinet de conseil :
- EI | Simplicité de création et de gestion | Responsabilité illimitée
- EIRL | Protection du patrimoine personnel | Formalités de déclaration et de comptabilité
- EURL | Responsabilité limitée | Cotisations sociales élevées
- SARL | Statut reconnu et sécurisant | Règles de fonctionnement rigides
- SASU | Régime social des assimilés salariés | Coût de création et de gestion
- SAS | Liberté d’organisation | Capital social minimum de 1 €
- SA | Accès aux marchés financiers | Formalisme et coût élevés
- SNC | Pas de capital social minimum | Responsabilité solidaire et indéfinie |
La domiciliation de votre cabinet de conseil
Une autre étape importante pour créer votre cabinet de conseil est de choisir votre lieu d’exercice.
Vous devez en effet déclarer une adresse administrative pour votre entreprise, appelée siège social.
Cette adresse figure sur tous vos documents officiels et peut avoir un impact sur votre image de marque, votre fiscalité et votre organisation.
Vous avez plusieurs options pour domicilier votre cabinet de conseil, que nous allons comparer ci-dessous.
Travailler à domicile ou dans un espace de travail partagé
Si vous souhaitez réduire vos coûts et bénéficier d’une grande flexibilité, vous pouvez opter pour le travail à domicile ou dans un espace de travail partagé.
Le travail à domicile vous permet de transformer une partie de votre logement en bureau professionnel.
Vous devez cependant respecter certaines conditions, comme obtenir l’accord du propriétaire ou de la copropriété, et séparer clairement votre activité professionnelle de votre vie privée.
Le travail dans un espace de travail partagé vous permet de louer un bureau ou un poste de travail dans un lieu collectif, comme un coworking, un café ou un tiers-lieu.
Vous pouvez ainsi profiter d’une ambiance agréable, d’un réseau diversifié, d’une créativité accrue et d’une fiscalité avantageuse.
Ces deux options sont adaptées si vous êtes consultant indépendant, si vous n’avez pas besoin d’un local spécifique et si vous souhaitez garder une certaine mobilité.
Les options de location ou d’achat de bureau pour héberger votre cabinet (ou votre activité)
Si vous souhaitez disposer d’un espace dédié et stable pour votre cabinet de conseil, vous pouvez opter pour la location ou l’achat de bureau.
La location de bureau vous permet d’avoir un faible engagement financier, de bénéficier d’une responsabilité limitée, de profiter de déductions fiscales et de disposer de beaucoup d’options en fonction de vos besoins.
L’achat de bureau vous permet d’enrichir votre patrimoine personnel, de profiter de la hausse de la valeur immobilière, de réduire vos dépenses mensuelles et de gérer votre espace comme bon vous semble.
Ces deux options sont adaptées si vous avez une activité stable, si vous avez besoin d’un emplacement stratégique, si vous souhaitez personnaliser votre local et si vous avez les moyens financiers nécessaires.
Les formalités administratives pour créer un cabinet de conseil
Pour créer un cabinet de conseil, vous devez accomplir certaines formalités administratives qui varient selon votre statut juridique, votre secteur d’activité et votre lieu d’exercice.
Vous devez notamment vous inscrire au registre du commerce et des sociétés (RCS) et obtenir les autorisations et licences nécessaires pour exercer votre activité en toute légalité.
L’inscription au registre du commerce
L’inscription au RCS est obligatoire pour toute personne physique ou morale qui exerce une activité commerciale.
Elle permet d’obtenir un numéro Siren ou un Siret, qui identifie votre entreprise auprès des administrations et des partenaires.
L’inscription au RCS se fait auprès du greffe du tribunal de commerce compétent, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un centre de formalités des entreprises (CFE) ou d’un guichet unique en ligne.
Vous devez fournir un dossier comprenant les documents suivants :
- Un formulaire de déclaration de création d’entreprise (M0 pour les sociétés, P0 pour les entreprises individuelles)
- Un exemplaire des statuts de la société, signé et certifié conforme par le représentant légal
- Un certificat de dépôt des fonds, si vous avez constitué un capital social
- Un justificatif de domiciliation de l’entreprise (bail commercial, contrat de domiciliation, attestation de domiciliation au domicile du dirigeant…)
- Une copie de la pièce d’identité du représentant légal et, le cas échéant, de la carte professionnelle
- Une attestation de non-condamnation du représentant légal
- Un exemplaire de l’avis de constitution paru dans un journal d’annonces légales
Le coût de l’inscription au RCS varie selon la structure juridique et la finalité de l’entreprise. Il comprend les frais de greffe, les frais d’immatriculation, les frais de publication et les frais de gestion du dossier.
Il faut compter entre 25 € et 250 € environ .
Les autorisations et licences nécessaires
Selon le type de conseil que vous proposez, vous pouvez être soumis à des autorisations et licences spécifiques, délivrées par les autorités compétentes.
Par exemple, si vous exercez une activité réglementée, comme le conseil juridique, le conseil en investissement ou le conseil en propriété industrielle, vous devez respecter certaines conditions de diplôme, d’expérience ou d’agrément.
Si vous travaillez avec de la nourriture, des boissons alcoolisées, du tabac ou des produits phytopharmaceutiques, vous devez obtenir des autorisations sanitaires, fiscales ou environnementales.
Si vous importez ou exportez des biens ou des services en dehors de l’Union européenne, vous devez disposer d’un numéro EORI et, le cas échéant, d’un code LEI. Pour connaître les autorisations et licences dont vous avez besoin, vous pouvez utiliser l’outil en ligne PerLE, qui vous permet de rechercher les exigences réglementaires en fonction de votre emplacement, de votre secteur d’activité et de vos activités commerciales .
Le lancement de votre activité de consultant
Vous avez choisi votre statut juridique, vous avez domicilié votre cabinet de conseil, vous avez effectué les formalités administratives.
Il ne vous reste plus qu’à lancer votre activité de consultant.
Pour cela, vous devez mettre en place une stratégie de communication et de marketing efficace, et vous devez acquérir vos premiers clients. Nous allons vous donner quelques conseils pour réussir ces deux étapes cruciales.
La communication et le marketing pour votre cabinet conseil
La communication et le marketing sont indispensables pour faire connaître votre cabinet de conseil, valoriser votre expertise, attirer l’attention de vos prospects et les inciter à passer à l’action.
Vous devez donc élaborer un plan de communication et de marketing qui définisse vos objectifs, vos cibles, vos messages, vos canaux et vos indicateurs de performance.
Parmi les actions que vous pouvez mettre en œuvre, on peut citer :
- La création d’un site web professionnel, qui présente votre cabinet, vos services, vos références, vos coordonnées et qui intègre un blog pour partager du contenu de qualité et optimiser votre référencement naturel (SEO).
- La présence sur les réseaux sociaux, qui vous permet de diffuser votre contenu, de créer une communauté, de dialoguer avec vos prospects et de renforcer votre notoriété.
- L’envoi d’une newsletter, qui vous permet de fidéliser vos abonnés, de les informer de votre actualité, de leur proposer des offres et de les rediriger vers votre site web.
- La participation à des événements, comme des salons, des conférences, des webinaires, qui vous permettent de rencontrer vos prospects, de démontrer votre savoir-faire, de réseauter et de générer des leads.
- La mise en place de campagnes publicitaires, comme le référencement payant (SEA), les annonces sur les réseaux sociaux, les bannières sur les sites web, qui vous permettent de cibler votre audience, de booster votre visibilité et de mesurer votre retour sur investissement.
L’acquisition de vos premiers clients
L’acquisition de vos premiers clients est un enjeu majeur pour votre cabinet de conseil. Vous devez donc mettre en place une stratégie d’acquisition client qui repose sur plusieurs leviers, tels que :
- La génération de prospects, qui consiste à collecter des informations sur des clients potentiels pour créer une relation avec eux, et les recibler ultérieurement avec des publicités ou des e-mails dans le but de les convertir en clients.
- La prospection commerciale, qui consiste à contacter directement des prospects qualifiés, par téléphone, par e-mail ou par courrier, pour leur présenter votre offre, identifier leurs besoins, répondre à leurs objections et leur proposer un rendez-vous ou un devis.
- Le bouche-à-oreille, qui consiste à inciter vos clients satisfaits, vos partenaires, vos fournisseurs, vos amis ou votre famille à recommander votre cabinet de conseil à leur réseau, en leur offrant des avantages, des témoignages ou des parrainages.
- La fidélisation client, qui consiste à entretenir une relation durable avec vos clients, en leur offrant un service de qualité, en les sollicitant régulièrement, en leur proposant des offres personnalisées et en les récompensant de leur fidélité.
La gestion de carrière en tant que consultant
Être consultant, c’est exercer un métier passionnant, varié et stimulant, mais aussi exigeant, compétitif et évolutif. Pour réussir dans ce domaine, il ne suffit pas d’avoir des compétences techniques et des connaissances pointues.
Il faut aussi savoir gérer sa carrière de manière stratégique et proactive, en tenant compte des opportunités et des risques du marché, de ses aspirations personnelles et de ses capacités d’apprentissage.
Dans cette section, nous allons vous donner quelques conseils pour adopter une vision stratégique de votre carrière de consultant, et pour maintenir et améliorer continuellement vos compétences.
Adopter une vision stratégique de votre carrière de consultant
Adopter une vision stratégique de votre carrière de consultant, c’est se fixer des objectifs à court, moyen et long terme, et élaborer un plan d’action pour les atteindre.
Cela implique de se poser les bonnes questions, telles que :
- Quelles sont mes motivations, mes valeurs, mes intérêts, mes forces et mes faiblesses ?
- Quel est mon positionnement actuel sur le marché du conseil ? Quels sont mes atouts et mes axes d’amélioration ?
- Quelles sont les tendances et les opportunités du secteur du conseil ? Quels sont les besoins et les attentes des clients ?
- Quels sont les métiers, les secteurs, les types de missions qui m’attirent le plus ? Quelles sont les compétences requises pour y accéder ?
- Quels sont les leviers de progression et d’évolution au sein de mon cabinet ou en dehors ? Quels sont les critères d’évaluation et de promotion ?
- Quels sont les risques et les obstacles qui peuvent freiner ou compromettre ma carrière ? Comment les anticiper et les surmonter ?
En fonction de vos réponses, vous pourrez définir votre projet professionnel, c’est-à-dire la vision de ce que vous voulez faire et devenir dans votre carrière de consultant.
Vous pourrez ensuite décliner ce projet en objectifs SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporels), et en actions concrètes à mettre en œuvre pour les réaliser.
Par exemple, vous pouvez vous fixer comme objectif de devenir expert dans un domaine, de changer de secteur, de décrocher un poste à responsabilité, de créer votre propre cabinet…
Pour atteindre ces objectifs, vous devrez mobiliser des ressources internes (vos compétences, votre réseau, votre motivation…) et externes (des formations, des mentors, des partenaires…).
Maintenir et améliorer continuellement vos compétences en tant que consultant
Maintenir et améliorer continuellement vos compétences, c’est vous assurer de rester performant, compétitif et adaptable dans un environnement professionnel en constante mutation.
Cela implique de développer une attitude d’apprentissage permanent, en vous tenant informé des évolutions de votre secteur, en vous formant régulièrement, en échangeant avec vos pairs, en sollicitant des feedbacks…
Voici quelques pistes pour maintenir et améliorer continuellement vos compétences :
- Identifiez vos besoins de formation, en fonction de vos objectifs de carrière, de vos lacunes, de vos envies. Choisissez des formations adaptées à votre niveau, à votre disponibilité, à votre budget. Vous pouvez opter pour des formations en présentiel, en ligne, en alternance…
- Restez à jour dans vos compétences techniques, en suivant l’actualité de votre domaine, en lisant des articles, des livres, des rapports. Vous pouvez aussi vous abonner à des newsletters, des podcasts, des webinaires…
- Développez vos compétences transversales, comme la communication, le leadership, la gestion du temps, la créativité. Ces compétences sont utiles dans tous les métiers et dans toutes les situations. Vous pouvez les renforcer en participant à des ateliers, des conférences, des jeux de rôle…
- Valorisez vos compétences, en les mettant en pratique dans vos missions, en les partageant avec vos collègues, en les faisant reconnaître par des certifications, des diplômes, des références. Vous pouvez aussi les mettre en avant dans votre CV, votre lettre de motivation, votre profil LinkedIn…
Conclusion
Vous avez envie de créer votre propre cabinet de conseil et de devenir consultant indépendant ? Vous avez fait le bon choix !
Le conseil est un métier passionnant, qui vous permet de mettre à profit votre expertise, de diversifier vos missions, de développer votre réseau et de gagner en autonomie.
Mais c’est aussi un métier exigeant, qui demande de la rigueur, de la méthode et de la préparation.
Dans cet article, nous vous avons guidé pas à pas pour créer votre cabinet de conseil, depuis la définition de votre offre de services jusqu’au lancement de votre activité.
Nous vous avons également donné des conseils pratiques pour choisir le statut juridique de votre cabinet, réaliser votre business plan, effectuer les formalités administratives et gérer votre carrière de consultant.
Vous avez maintenant toutes les clés en main pour concrétiser votre projet. Il ne vous reste plus qu’à passer à l’action ! N’attendez plus, lancez-vous dans l’aventure du conseil !